Bonjour amis lecteurs,

Tout d'abord merci de prendre le temps de me lire, et j'espère que cette histoire vous plaira. Je vais faire en sorte de la mettre à jour toutes les semaines. Ceci est en quelque sorte un exercice pour moi, j'écris en parallèle un livre (qui n'a rien à voir), mais cela me permet de m'entrainer dans l'écriture, et j’espère rendre un jour mon livre éditable.

Si vous le souhaitez, n'hésitez surtout pas à me commenter, m'indiquer d'éventuelles coquilles. Je sais pertinemment que mes phrases peuvent être lourdes, avoir des problèmes de temps, etc. J'accepte toutes formes de critiques du moment qu'elles soient constructives !!!

Même si vous ne commentez pas je vous remercie de me lire !!

J'ai vraiment hâte de lire vos impressions ! A bientôt !

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Image prise sur wikipedia

ELINA

Bonjour chers amis, avant d’entamer l’histoire je vais d’abord me présenter. Enfin je vais essayer. Car en vérité à part ce que je suis aujourd’hui, je ne sais pas grand-chose de moi. Pour commencer, je me suis prénommée seule, j’ai choisi Elina. Pourquoi ? Vous le saurez bientôt.

Je ne connais ni mon lieu de naissance ni ma famille. Depuis ce jour je ne sais pas si j’ai laissé derrière moi un fiancé, un mari ou même des enfants. C’est le noir total avant ce réveil. Seul le reflet que projette le miroir en me regardant, montre ce que je suis. Une jeune femme blonde, pas très grande, environ un mètre soixante avec les traits du visage plutôt fins et jolis. Je me donne entre vingt et vingt-cinq ans. Sauf que cela fait déjà un bon moment que je me suis réveillée… Une dernière chose, sans doute que cela n’aura peut-être pas une grande importance pour vous. J’ai mes premiers cheveux blancs ! Au bout de tant d’années, je n’y croyais plus… Voici le début de ma vie, enfin de ce que j’en sais.

1904 PARIS, FRANCE

J’avais l’impression de me réveiller d’un long sommeil, mes paupières étaient lourdes. Un peu étourdie, je m’asseyais tant bien que mal. Après quelques minutes, le temps de reprendre un peu mes esprits, je constatais avec horreur la scène qui m’entourait. Tout autour de moi gisaient des cadavres entremêlés, lorsque mon regard fut attiré par un bruit sourd, une tête coupée roulait sur le parquet pour s’arrêter le visage face à moi. Les yeux étaient révulsés, du sang coulait entre des dents pointues dépassant anormalement des lèvres de sa bouche. Je m’étais mise alors en voyant cela, à crier de toutes mes forces, j’avais peur et je ne comprenais pas ce qu’il se passait. En relevant la tête toute tremblante, une élégante femme se tenait debout à trois mètres de moi. Elle était habillée d’une robe de la « Belle Époque » maculée de sang, les yeux étincelants et les cheveux décoiffés. Elle souriait et avait une épée à la main.

SUITE 14/06/14

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Elle s’apprêtait à me parler lorsqu’une douleur l’en empêcha. Elle posa sa main sur son abdomen qui saignait abondamment et se mit à genoux en se retenant avec l’épée pour ne pas s’écrouler. Elle me fit signe de m’approcher. Arrivée à sa proximité, elle s’agrippa à moi et posa une main sur ma tête. À ce moment-là, je sentis une douce et chaude énergie me traverser le corps. Une fois ce transfert terminé, cette femme s’écroula, affaiblie. Je retenais sa tête, elle me regardait avec un doux sourire. Je voulais appeler de l’aide, pour la soigner, mais elle refusa. À la place, elle me chuchota quelques mots.

— Je m’appelle Élina et je te confie cette triste destinée. Je suis désolée, je n’aurai pas eu le temps de t’instruire… Je….

Et ses yeux se fermèrent. Son corps tordu par la douleur se détendit, son visage souriait. On avait l’impression qu’elle était enfin soulagée d’un poids beaucoup trop lourd pour ses petites épaules. Près d’elle était apparue de nulle part une valise qui apparemment avait survécu au temps, laissant apparaître des traces d’usure. Elle ressemblait à une vieille sacoche de docteur avec une ouverture centrale métallique. En l’ouvrant, pensant voir un stéthoscope et d'accessoires médicaux, je découvrais dans les compartiments qui devaient les contenir, des armes en tous genres, d’étranges flacons et d’autres objets inconnus. J’avais du mal à comprendre. Cette femme, cette Élina, était-elle une tueuse ? Est-ce elle qui avait tué tous ces êtres étranges ?

Il fallait que je parte. Je manquai d’air. Je ne pouvais plus supporter cette odeur âcre du sang. Envahie par la nausée je tentai de sortir de cette pièce. Arrivée sur le seuil de la porte, un homme ensanglanté me barra le passage. Je me disais qu’il était peut-être blessé, lorsque sa bouche se déforma, en laissant apparaître des dents pointues. J’étais pétrifiée, mais quand il m’attaqua, d’un geste je le jetai contre le mur avec une force que je ne soupçonnais même pas. J’allais partir, mais mon pied heurta cette vieille valise de docteur. J’en sortis une arme tranchante et instinctivement je la lançai, et perçai le cœur de cet homme. Il s’écroula. Je pris la valise et sortis de cet enfer. La nuit était tombée, je titubais comme si j’avais bu. Les peu de personnes que je croisais m’évitait pensant que j’étais une simple ivrogne. Je m’écroulai quelques minutes plus tard dans une sombre et étroite ruelle. Je me réveillai à l’aube, je voulais rentrer chez moi, mais impossible de me rappeler qui j’étais, d’où je venais et de mon prénom. C'était le noir total, je ne me souvenais que de cette Elina et des cadavres jonchant le sol.

Suite du 16/06/14

CE QUE SA VIE EST DEVENUE

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Depuis ce jour, j’errai d’un endroit à un autre, j’allai là où ils se trouvaient. Je n’avais pas le choix. Je devais les exterminer. L’histoire de mes différents combats contre ces êtres, ces monstres un tiers vampire, un tiers zombi, et un zeste d’humanité, je ne vais pas vous les conter. Cet enfer que je vivais presque tous les jours, ce sang, ces pauvres humains innocents morts, je voulais oublier...

Je n’avais jamais cherché à comprendre comment et pourquoi ils étaient devenus ainsi. Je voulais les éviter, mais mon corps, sans mon consentement, allait là où ils étaient et je devais obéir, prendre mes armes et déchiqueter leurs membres. Un destin dont beaucoup se passeraient bien. Je ne pouvais même pas imaginer qu’un jour je pourrais me fixer et dans le meilleur des mondes, créer une famille. Un rêve qui pour moi n’était plus concevable, mais que j’avais pourtant tenté à plusieurs reprises. Comme la fois où j’étais tombée amoureuse. C’était en Juin 1955 aux États-Unis, à Dallas lors d’un concert d’Elvis Presley. Tout s’était passé très vite. Nous nous étions heurtés, nous avions discuté, puis nous nous sommes aimés. C’était une région, infestée. Infestée de monstres que je devais éliminer et là, j’avais du travail presque toutes les nuits pendant six mois. Une période qui m’avait laissée un espoir de vivre presque comme les autres femmes. Une maison, un jardin avec un homme que j’aimais. Ce rêve je l’avais effleuré… Un mariage magnifique m’attendait… j'étais bien ignorante… J’y croyais pourtant… Mais la veille de cet évènement tant attendu… J’ai dû partir… Je ne pouvais pas m’en empêcher. Le soir, je me couchais fatiguée des batailles de la journée et le lendemain, je me retrouvais à mon réveil, devant eux, ailleurs, dans une autre ville, dans un autre pays ou même sur un continent différent…

Encore et encore, sans cesse pendant cent dix ans.

Je n'avais jamais eu envie de parler de ce que je faisais, alors je vais faire court sur ces cent dix ans de tuerie, ce qui reste bien monotone.

Je m'en lassais… Je voulais que tout s’arrête et passer à autre chose…

Et je crois que le destin, les dieux ou je ne sais quoi m’avaient entendu…

SUITE 15/07/14

LA FIN ?

Peut-être, que vous l’aviez deviné, mais mon prénom Élina je l’ai pris de mon prédécesseure. Ne sachant qui j’étais, d’où je venais et supportant ne pas être sans nom, je l’avais donc choisi.

Je suis Élina, je vis depuis 110 ans en tant que tueuse d’êtres monstrueux dévorant les humains.

Franchement, je m’en serais bien passé…

Comme à chaque fois, le combat terminé je me retrouvai dans un autre lieu à mon réveil pour continuer une énième fois à leur couper la tête… j’arrivais parfois à temps pour sauver les pauvres gens apeurés de ce qu’ils voyaient, et d’autres non, ils étaient déjà vidés de leurs organes…

Cette fois-ci, je m’étais retrouvée dans une grotte, où déjà un groupe était en train de festoyer un délicieux humain, avec une demoiselle en détresse enfermée dans une cage de fortune en bois. Blasée, mais n’ayant pas le choix, je pris une de mes épées, et sans qu’ils s’en rendissent compte, je m’approchai sans bruit. Mon épée me servant de canne pour la main droite et main gauche sur ma hanche, je les interpellai.

— Hey !! Seriez-vous intéressés par une petite bataille ?

Ils se retournent en chœur surpris de me voir là. Certains hésitaient à continuer le festin alors que d’autres se précipitaient déjà vers moi. Entre acrobaties, se baisser pour éviter un croc, couper une jambe pour déstabiliser et décapitation, ils ne me laissaient pas une seconde de répit. En moins de dix minutes, j’avais tranché toutes les têtes. Rapide, efficace, je me frottais les mains de satisfaction. Je m’apprêtais à libérer la jeune fille dans la cage lorsque j’entendis un bruit. Cela ressemblait à une voix rauque criant au loin.

La grotte dans laquelle j’étais se situait sur une falaise. Allant au bord, j’aperçus une vaste étendue aride.  Cela ressemblait au désert américain, seuls quelques cactus et falaises dominaient cet endroit. Je me retrouvais comme dans un western. Sauf que les Indiens étaient des morts-vivants et le cowboy, c’était moi, non-armée d’une arme à feu, mais de mes armes blanches. La situation pourrait sembler comique et improbable, j’étais seule contre une cinquantaine de monstres. Je n’avais pas le souvenir d’en avoir combattu autant en même temps. Je crois une quinzaine au maximum.

C’était à ce moment que je me sentis vraiment seule dans cet univers. Seule d’être capable à ma connaissance de les exterminer. Ils étaient là en groupe, grognant, prêts à bondir pour m’extirper les entrailles. Une once d’inquiétude me vint à l’esprit. Jamais je n’avais eu à combattre autant seule. Allais-je réussir ? Jusqu’à présent, je n’ai jamais été gravement blessée, mis à part quelques égratignures par ci et par là.

Il y avait apparemment un meneur. Un spécimen suffisamment intelligent pour créer un groupe organisé de monstres où quelques neurones arrivaient encore à se connecter. Ils étaient tous à l’affut de sa moindre réaction. Mes neurones eux, étaient en ébullition. Ils pouvaient déterminer la distance, les plus forts, les plus agiles, les plus faibles. Organiser une tactique d’attaque seulement en quelques secondes. Je savais de suite par où commencer…

Il n’y avait que quelques mètres, je me mis donc à sauter pour atterrir sur mes pieds avec aisance, évidemment.

M’armant de mes deux épées, un couteau dans chaque botte et d’autres accessoires cachés. Je m’étais mise à courir vers leur direction déterminée à les exterminer jusqu’au dernier. Le premier, y passa sans problème, une vraie guerrière. Lorsque je sentis deux autres présences qui combattaient avec moi, des humains. À ma gauche se trouvait une jeune fille de type asiatique toute menue. Cette petite était incroyable, on aurait dit un vrai ninja. D’une agilité et d’une rapidité hors du commun, elle les évitait et les têtes volaient. Alors qu’à ma droite, c’était plutôt du grand costaud, roux, genre viking. Lui, avec sa massue les têtes se retrouvaient écrasées, à moitié enfoncées dans le sol. Une vraie force de la nature. J’étais surprise de me retrouver avec des compagnons de fortunes pour la première fois. Mais je ne m’attardais pas dessus. Je n’avais pas le temps j’étais assaillie… Nous étions tous les trois dans l’effervescence de la bataille. Chacun avec sa technique de combat, du moment que c’était efficace. Le nombre d’ennemis diminuait rapidement, grâce à cette aide inattendue, heureusement…

Grâce à ma condition physique, je ressentais à peine la fatigue alors que mes compagnons, eux simples humains, faiblissaient. Ils avaient de plus en plus de mal à se battre. Enfin c’était la fin, du moins je le croyais. Je me retournai et vis cette jeune asiatique, allongée au sol avec sur elle, un, qui était prêt à lui déchiqueter la gorge avec ses crocs. Sans hésitation, je lui donnai un coup de pied afin de l’éloigner d’elle, et en moins d’une seconde il n’avait plus de tête. Je retournai vers elle, lui tendis la main pour l’aider à se relever. Elle me remercia avec un grand sourire.

J’allais me présenter lorsque je sentis quelque chose me transpercer l’abdomen. Sentant à peine la douleur, je voyais mon sang couler la première fois en cent dix ans. Je me retournais curieuse de voir celui qui m’avait fait ça. Je le reconnus de suite. C’était celui que j’avais repéré quelque temps plus tôt, du haut de la falaise. Le chef, le leader de ces montres, il ne restait que lui. Voyant que je n’étais plus sur ma défensive, il avait pris une de mes épées que j’avais lâchées le temps de relever la jeune fille. Comment avais-je pu l’oublier ce détail ? Ma première erreur… et peut-être, fatale. Dans ses yeux, je pouvais voir qu’il n’était pas comme les autres, on voyait une forme d’intelligence qui étincelait. Il souriait, content de son acte. Comme s’il avait atteint son objectif, tuer la tueuse.

Quand, venant de nulle part, une flèche atterrit entre ses deux yeux. Il tomba raide, en arrière, les yeux exorbités.

Ayant déjà perdu beaucoup de sang, ma vue commençait à se brouiller. Je sentais ma force diminuer.

Dans le flou, à contrejour, j’aperçu une silhouette masculine portant une arbalète, se rapprocher.

Puis plus rien…

Était-ce la fin ?

Serais-je enfin libérée de ce lourd fardeau ?

Je me sentais partir …

Allais-je voir comme certain le fameux tunnel avec la lumière au bout ? Voir défiler ma vie en quelques secondes ?

Je me fichais éperdument des réponses à ces questions.

Tout ce que je souhaitais était de profiter de cette opportunité de quitter ce monde qui ne m’avait rien apporté. Seulement voir du sang et massacres sur massacres…

Je me laissais donc glisser dans la pénombre, contente enfin de partir…

À suivre !!

ELINA et son immortel destin

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