Une lueur d'espoir

On a toujours espoir lorsque qu'on voit cette lueur passer à travers ces fines fissures.

Je dis ça car quand je m'étais réveillée dans cette pénombre, je ne pouvais voir que cette lueur. Une lueur qui m'avait donné une once d'espoir de survivre.

J'avais mal à la tête, mes yeux n’étaient pas encore adaptés à cette obscurité. Je voulais comprendre ce qui venait de se passer, mais mon cerveau, sûrement choqué ne me permettait pas de m'en souvenir. Je sentais une goutte couler le long de ma tempe, me chatouillait, d'un geste je l'essuyais. J'avais vite compris que ce n'était pas de la sueur, mais du sang. J'ai dû me cogner ce qui avait dû provoquer cette blessure, mon mal de tête et donc mon amnésie partielle.

Cette petite lueur me permettait, quelques minutes après mon réveil, de pouvoir observer le lieu dans lequel j’étais emprisonnée. Je remarquais des murs brisés en de lourds morceaux, des tiges métalliques tordues, des objets de toutes sortes cassés et une tonne de poussière. Je n'avais autour de moi, je pense à peu près que deux mètres. Je n'avais pas beaucoup d'espace pour m'étirer, je ne pouvais pas me lever, j'avais l'impression d'avoir peu d'air et je commençais à avoir soif.

Cette fissure laissant passer cette lumière me permettait de garder espoir, enfin une once, m’imaginant un extérieur assez proche, peut-être plus facile à être retrouvée par les secours. Je voulais tenter de bouger des pierres, mais j'avais l'impression que si j’insistais, tout allait s'écrouler sur moi. Que faire dans ces moments? Crier dans l'espoir que quelqu'un m'entende ? Je n'y arrivais pas, aucun son ne voulait sortir de ma bouche asséchée par la poussière et la soif.

Mon espoir diminuait, lorsque j'entendis un bruit comme un petit éboulis derrière moi, je commençais à paniquer. Je me disais que c'était peut-être la fin, tout allait s’écrouler sur moi. Je fermais donc les yeux en attendant la mort venir à moi.

A un moment donnée, même les yeux fermés, je pouvais distinguer une lumière plus intense. Pour moi, mon heure était arrivée, je ne voulais pas la voir venir.

J’entendis soudain une voix que ne m'était pas inconnue prononçant mon prénom. Toujours les yeux fermés, dans mon imagination, un ami était venu du ciel pour me chercher et me guider vers l’au-delà. Mais cette voix persistait.

Par l'intensité et la fermeté de la voix, je décidais d’ouvrir les yeux, afin de voir. Ce que je voyais me laissait béat. D’un trou qui n’était pas là tout à l’heure, une tête en dépassait, c’était celle d’un de mes meilleurs amis. J’avais pris quelques secondes pour comprendre ce qu’il se passait.

Les secours étaient là, j’étais enfin sauvée. Ce petit dégagement me permettait de respirer à grand poumon l’air qui commençait à me manquer.

Cet ami me tendait la main, je la prenais en espérant que ce n’était pas une hallucination. Quand la fermeté de celle-ci serrait la mienne, je m’étais senti tirée vers le haut. Je retrouvais enfin le sol extérieur, il faisait nuit, une petite brise tiède soulevait mes cheveux en désordre. Je levais la tête pour humer cet air pur et regardais le ciel étoilé, je souriais. Enfin j’étais libérée de cet enfer suffoquant. Mon ami me prend dans ces bras, et c’était à ce moment-là que je remarqua qu’autour de nous c’était le chaos. Tout ou presque avait été détruit par je ne sais quelle catastrophe. Que s’était-il passé ? Mon amnésie partielle ne me permettait pas de me souvenir. Qu’allions nous faire ? Qu’allions nous devenir ? L’avenir nous le dira…

Source de l'image : http://www.pyfreund.net/blog/index.php?Geste

(*) Lueur d'espoir

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